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Que de temps perdu...
Je m'absente et je cours toujours. Boulot, métro, dodo, même si dans mon cas, le métro c'est le train, et c'est mon boulot ! Le train-train quotidien...
Cette sensation de courir me rattrape et me colle à la peau, me fouette le visage comme quand je passe ma tête par la fenêtre du train lancé à toute allure.
Encore une fois, je cours.
Encore une fois, j'ai l'impression de ne pas être entendu.
Car autour de moi, les gens courent également et ne s'arrêtent pas devant les mendiants, les SDF et autres gens méprisés...Alors, j'ai peur...
Oui, peur de me dire "Que de temps perdu..." à vouloir refaire le monde. A vouloir lui ouvrir les yeux sur cette misère qu'il n'ose regarder en face ! Que de temps perdu à m'acharner pour aider un ou deux réfugiés pour qu'ils évitent le contrôle d'identité en gare de Calais...Que de temps perdu à vouloir...
Que de temps perdu, que je pourrais me consacrer...
Non, il en va de ma survie, de mon intégrité, de ma capacité à me regarder le matin dans la glace.Que de temps perdu...
Photo : Dali
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Commentaires
Il est beau ton blog.