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ça y est, on y est !
Ce fameux mois de Mai, ce premier Mai où il parait qu'il faut s'offrir des brins de muguet pour se porter bonheur...
Ce moi de Mai que certains idolâtrent par nostalgie, que d'autres craignent par égoïsme...
Que d'autres attendent avec impatience pour le soleil ! Que certains n'attendent plus par fatalisme...Pourquoi cette photo pour illustrer le premier Mai ? Je ne le sais pas vraiment moi-même...
En Mai, fais ce qu'il te plait !
Photo : "En mai" - FAB
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Jour à peine levé... Il fai froid de bon matin
Il bouge, il bascule, il roule, il file le train...
L'autre me regarde de biais emmitouflé dans son blouson,
Encore une fois, j'ai pas du me mettre dans le bon wagon.Et puis, il y a l'autre, le controleur,
Qui ne pense qu'à finir à l'heure...
Il va peut-être venir me contrôler,
Fais chier, j'ai pas pris de billet...C'est pas tous les jours facile d'aller au boulot,
Tous ces gens qui cassent du sucre sur mon dos.
Je leur dis bonjour, je suis de bonne humeur
Mais ils m'aiment pas... Je suis le contrôleur !Photo : "Dans mon fourgon, mon bureau..." Entre Boulogne et Calais - FAB
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Raclons-le avant de toucher le fond,
En mer, sur nos bateaux, nous repartons...
Mais pour pas grand chose en somme,
Est-ce que la pêche sera bonne ?Photo : "Est-ce que la pêche..." à Calais - FAB
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Hier soir, Rue de Bruxelles, Musée d'Histoire Naturelle de Lille.
Une magnifique exposition : Pays'âges
La Générale Imaginaire nous a emmené loin des sentiers battus, dans une prestation artistique hors du commun : paroles et danses envoutantes de Martine Salmon, boîte à bruits humaine de Gaspard Herblot, slams de Julien Delmaire, témoignages du passé minier lus par Karim Feddal ou Lucien Suel.
Très bonne soirée...
J'en ai profité pour clamer un texte écrit pour l'occasion.
Slam au musée
Je m'appelle Fab, j'ai 37 ans, j'ai pas grandi dans une cité,
Mais dans une petite maison dans le lotissement juste à côté.
C'est pas pour ça que j'ai eu une vie franchement plus facile,
Entre maison et cité, le corps pas toujours libre et l'esprit sans domicile.
Avec mes parents, j'ai souvent été dur et pas toujours docile,
C'est pas de ma faute, il fallait pas me prendre pour un imbécile.
Si je porte aujourd'hui cette casquette à la Castro, c'est que je suis fidèle
A des idées et des valeurs, qui dans ma tête s'encastrent à mon esprit rebelle.
Maintenant, si je clame mes textes, c'est pas pour vous faire rire,
Même si pour le faire, je pourrais trouver quelque chose à dire.
Je suis pas venu ici non plus vous ennuyer ou pour casser l'ambiance,
Mais juste vous raconter ce qui me remue la tête, les tripes et tous les sens.
Voilà pourquoi j'ai décidé de vous parler de mes combats, mes engagements,
Voici devant vous Fab l'agitateur, militant enragé, qui fait jamais semblant.
J'espère que le temps me dira si j'ai tort ou bien raison,
Ce qui est sûr, c'est que je fais tout avec passion.
Pour la petite histoire, celle-là commence il y a des millions d'années,
Epoque lointaine d'une terre sauvage quand nous n'étions pas encore nés.
Un slam au musée pour la Terre, quoi de plus beau et de plus spirituel
Que de vous raconter ça au milieu de toutes ces histoires naturelles.
Comme dirait Acétone, cela m'amuse de slamer au musée,
Mais si rien ne vous étonne, attention, les mots vont fuser.
J'ai pas pour habitude de me taire, de mâcher mes mots,
Encore moins pour parler de la Terre, du gâchis et de ses maux.
Je vais juste vous causer de nous, de vous, de vos pères et de vos mères,
Parce que c'est à cause de nous, de vous, notre égoïsme et vos œillères
Que la mère, la Terre, la Mer et tous ses habitants se terrent de peur
Face à la bêtise humaine qui les enterre, face contre terre, ils meurent...
Je m'excuse tout de suite de prendre ce ton direct et agressif,
Mais beaucoup trop de bavures ici-bas, tu comprends, c'est nocif.
On coupe tous les jours un peu plus la branche sur laquelle je m'assois
Assis ou pas, je peux pas passer à côté, à attendre que ça casse ou pas.
Regardes un peu autour de toi, vois la vie qui s'enfuit,
Regardes un peu autour de toi, tout ce que tu as détruit.
Tu ne peux pas continuer à fermer les yeux, à faire semblant
Face aux feux de forêts ou aux marées noires des océans,
Parce qu'en plus devant ta télé, tu crois que tu n'y es pour rien,
Tu continues à bouffer pendant qu'il meurt, le petit africain.
A croire que tu prends pour de l'intox, toutes les infos, toutes ces infos.
Que tu captes grâce à l'écran de ta NetBox, je te jure, c'est pas pour de faux.
La Terre se meurt et tu crois qu'il est trop tard, plus rien à faire.
Ecologie, développement durable, entraide, pour toi, quel mystère.
Alors écoutes un peu, tends bien l'oreille, je vais pas me répéter,
Si on change rien, comme tu vis sur Terre, toi aussi t'es en danger !
Nucléaire, OGM, Cauchemar de Darwin, Syndrome du Titanic,
Pas de place pour tout le monde dans les canots mais pas de panique
Et puis, regardes et penses à tes enfants, qu'est ce que tu vas leur raconter...
Rien ? Des conneries, des boniments quand il y aura plus rien à béqueter...
Alors je vais pas te parler pendant des heures, ça servirait à rien,
Comme dit la chanson de Ben Harper, fais le avec tes deux mains,
Donc un slam pour notre mère la Terre, quoi de plus beau comme destin
Que de lui redonner, la beauté et les couleurs d'un immense jardin,
Afin de laisser à nos enfants la Terre héritée de nos pères,
Belle, des plaines lointaines d'Afrique jusqu'à la pointe du Finistère.
Et si on recommençait depuis le début. T'as le film entre les mains,
Alors tu connais le scénario, a toi de changer et de réécrire le mot FIN.Fab
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«La culture, c'est tout ce que l'homme a inventé pour rendre le monde vivable et la mort affrontable».
Aimé Césaire
Je reviendrai sur ce grand monsieur, pour notamment mettre sur Le Glob, quleques textes, quelques poèmes...
Même si ce n'est pas le cas, je me sens orphelin comme les martiniquais, et puis "Nègre je suis, Nègre, je resterai..."
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